- carraque
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⇒CARAQUE, CARRAQUE, subst. fém. et adj.A.— Subst., MAR. Grand navire du XVe et du XVIe siècle qui desservait les Indes et l'Amérique du Sud. Une carraque vénitienne (MÉRIMÉE, Hist. de Don Pèdre Ier, roi de Castille, 1848, pp. 259-260) :• La caraque était un bâtiment lourd, massif, qui pouvait jauger jusqu'à 2 000 tonneaux et atteindre une longueur d'une soixantaine de mètres. Il se rehaussait, à l'avant et à l'arrière, de châteaux imposants, eux-mêmes surchargés de superstructures.P. ROUSSEAU, Hist. des transp., 1961, p. 125.B.— Employé en appos. avec valeur d'adj. Porcelaine caraque. Porcelaine fine rapportée des Indes en Europe par les caraques portugaises.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1878 : caraque Var. carraque ds GUÉRIN 1892, Lar. 20e, Lar. encyclop. Étymol. et Hist. 1. Ca 1245 karaque « petit bateau des Sarrazins » (PH. DE NOVARE, Mémoires, éd. Kohler, § 182, p. 98), sens isolé; 2. 1391 carraque « grand bateau à voiles » (LABORDE, Comptes du roy ds GAY). Empr. à l'ar.
« brulôt, barque » (FEW t. 19, pp. 66-67) prob. par l'intermédiaire de l'ital. caracca (XIIIe s., DEI), plus spéc. du génois (cf. les textes se rapportant à la ville de Gênes : lat. médiév. carraca, 1157 Gênes d'apr. FEW, BATT., COR., s.v. carraca; ca 1520 et 1545 ds GAY; Instructions ... ds GDF. Compl.). Bbg. HOPE 1971, p. 33. — KEMNA 1901, pp. 193-194. — LAMMENS 1890, pp. 76-77. — VIDOS 1939, p. 27, 47, 288. — WIND 1928, p. 47.
Encyclopédie Universelle. 2012.